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28 janvier 2017 6 28 /01 /janvier /2017 14:34

 

 

Sur France Inter, lors de l’émission du 8 décembre 2016 entre 9h et 10h, un « pinpin » s’est autorisé à parler de l’interruption volontaire de grossesse d’une manière vraiment stupide, banalisant cet acte.

Qu’un homme s’autorise à en parler avec légèreté  m’a  indignée, pour ne pas dire révoltée ! Ce peu de respect des femmes m’interpelle… Je suppose qu’il est aussi contre le préservatif,  pourquoi pas !

Pendant une vingtaine d’années, j’ai rencontré des femmes qui prenaient la décision très difficile de faire un avortement. Je suis bien consciente des traces que cela laisse dans leur parcours de vie. Parmi les femmes que je rencontrais en planification, combien d’entre elles me disaient : « J’aurais dû avoir un enfant de 12 ans, 17 ans … »

Au moment du réveil, après l’intervention, ces femmes agressaient les médecins en disant : « Vous êtes des assassins ! » ou encore «Qu’est-ce que vous avez fait de mon enfant ? ». Encore sous l’effet de l’anesthésie, inconscientes, leurs réactions montraient que ce n’était pas un acte banal malgré le fait qu’elles avaient pris cette décision préalablement et de manière réfléchie.

 Ce ne sera jamais qu’un moindre mal.

C’est un  sujet sensible qu’il faut éviter.

J’ai aidé de mon mieux ces femmes à faire le moins mauvais choix pour elles en les accompagnant dans leur décision.

Une satisfaction a été d’avoir rencontrée une femme avec son enfant dans une poussette me disant : « Voilà l’enfant que nous voulions supprimer et qu’après l’entretien que nous avons eu avec vous, nous avons décidé de garder et nous en sommes heureux. Mon mari voulait que je fasse un avortement, moi je ne voulais pas. Après avoir réfléchi avec vous, il a pris conscience de l’importance de cette décision »

L’échec pour moi aurait été d’entendre  l’une d’elles me dire un jour : « Je vous ai rencontrée avant de prendre cette décision et j’ai regretté de l’avoir prise ».

Combien de cas de stérilités après ces avortements? Je pose simplement la question sinon on me taxerait d’être contre l’IVG et ce n’est pas le cas.

Je dis simplement que ce n’est pas anodin et qu’il ne faut  ni le banaliser ni en abuser.

Lorsque la loi de prise en charge de l’IVG par la Sécurité Sociale fut votée, une femme venant pour la 3émé fois demande à l’infirmière : « on a droit à combien d’IVG gratuits? ». Cette dernière a répondu horrifiée: « il n’y a pas de limite ».

 

Un autre exemple où le mari dit à sa femme : « Maintenant que c’est remboursé, on remettra ça à plus tard, là on avait prévu de partir en vacances ! »

Ce n’était pas tant une question d’argent. Mais, puisque c’est remboursé par la Sécu, cet acte est accepté par la société et considéré comme normal.  Le mari, complètement déculpabilisé, mais sa femme ayant l’impression de ne pas être entendue ; la démarche n’étant pas anodine pour elle.

 

 

C’est un sujet sensible. Avant la loi, les avortements clandestins comportaient des risques et étaient souvent effectués dans de mauvaises conditions,  entraînant la stérilité voire la mort. Il est donc évident pour moi que cela pouvait détruire des vies, que ce soit du point de vue moral ou physique.

Les personnes qui avaient les moyens, quant à eux, partaient à l’étranger…C’était une injustice insupportable !

 

Avant le remboursement par la SS, les femmes qui avaient des difficultés pour payer une participation d’une trentaine d’euros, ont toujours été prise en charge par une aide médicale (l’argent n’a jamais été un obstacle à leur décision)

 

 

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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 16:01


A C.I

Je quitte l.action catholique indépendante

Il y a chez les catholiques un courant qui parle modernité et qui ne  parlent que de changement
Tout changer sans rien changer à leur comportement .



- Après les débats sur le mariage pour tous .
- L.adoption pour tous
- Il ou elle ou ils et elles
- Le mariage des prêtres (de quoi je m'occupe)   ils veulent tout changer sauf eux
. Comme disait un sage "a la place du champ de blé ils veulent mettre un champs de bataille


Les prétendus intello qui ont un projet d.influence avec une pensée unique qui est forcément la leur condamnent violemment ceux qui ne partagent pas leurs idées. Pour  moi ces jugements
sont devenus insupportables.


Réflexion sur ces différents points :
Le mariage pour tous .
Loin d'avoir le souci des gays et des lesbiennes il s'agit bien plus de poursuivre une autonomie sans limites . Ce débat n'est pas clos il va vers la, gestation pour autrui.et la procréation
assistée . Ils appellent ça la modernité.
La séparation absolue du corps et de l'esprit commence à apparâitre comme une violence inadmissible faite à l'intégrité de la personne d'où les protestations actuelles face au mariage pour tous.
L.exemple que je peux donner c'est qu'étant dans le circuit des avortements, j'ai pu constater que le remboursement de cet acte par la Sécurité Sociale qui se voulait une avancée a produit une
plus grande souffrance des femmes, l'acte étant reconnu et cautionné par la société elles avaient à le vivre dans leur corps. elles se sont trouvées en face d'une incompréhension de leur partenaire
qui disait c'est remboursé par la S.S donc reconnu par la société comme un acte normal" Il y avait une souffrance ;  le corps et l'esprit étant en contradiction.
Je viens d'apprendre (sous réserve car je n'ai pas de contact avec lui) que le Conseil Français du culte musulman fait savoir que si le mariage gay est votée il demanderait une loi sur le mariage
multiple (polygame) car il n'y a pas de raison que le mariage pour tous ne concerne pas les musuans.
En ce qui concerne l'adoption; ils font valoir un texte de Michel Serres disant que Jésus est un enfant adopté !!!


En ce qi concerne Ils ou elles . Expo à nos frais. Si on conteste on est facho !!!



Curieusement dans le comportement de ces prècheurs de "modernité  il n'y a aucun changement. COmment s'adptent-ils à notre évolution de société ?


 



L'adoption pour tous.


Un membre de l'A.C.I pour prôner l'adoption pour tous, nous a fait  in un texte de Michel Serres, (agnostique âgé de 85 ans je crois) disant que Jésus était un enfant adopté . Il ont
l'impression d'avoir trouvé là une justification qui apporte de l'eau à leur moulin


 


Il ou elle ou ils et elles


Expo à Bordeaux  ils ou elles. Si vous ne partagé pas ce point de vue, vous êtes facho !!! J'ai cru l'âge de l inquisition revenue.


 


Il faudrait aussi que les prêtres se marient disent ils mais de quoi ils s'occupent ? Cela voudrait dire que les prêtres aient un métier qu'ils aient femme et enfants plusieurs femmes s.ils divorcent ce ne sont pas les paroissiens qui entretiendraient tout ce monde. Qu.elle femme accepterait la disponibilité demandée 'à nos prêtres . Je n'ai rien contre c a demande réflexion ´ Nous voyons ce qui se passe chez les protestants. Expérience vu au bout du de la 3e union les pratiquants demandent à leur à pasteur de démissionner.
 
Ce n'est pas "fidèles " de choisir à leur place !!!

Chez eux on ne voit aucune tranformation aucune évolution  un mal êtrte, aucun rayonnement. Ils cherchent désespérémment le bonheur.

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 19:37




je viens de passer un mois à l'hopital ce qui m'a permis de réfléchir et aussi de me poser la question -
"Que vais-je faire du reste de ma vie ?

Séjour à l'hôpital .
Quelle chance avons nous dans notre pays d'être ainsi pris en charge en cas d'accident et d'incapacité. Bien sûr qu'il y aurait des aménagements à revoir. Les médecins sont agréables et compréhensifs trés accessibles aussi. Certaines infirmières par contre se prennent pour le chef de service et ne cherchent semble-il qu'à humilier les patients afin de se faire valoir sans doute (évidemment ce ne sont pas les plus intelligentes) plus on descend dans la hiérarchie et plus ce besoin d'humilier le pauvre patient est perceptible. L'une d'elles me dit un jour en me regardant bien "vous comprenez ce que je vous dit ?" je répond oui, tellement bien d'ailleurs que je pense que je vais l'écrire en sortant d'ici" c'est peut-être ce qui me motive pour en parler aujourd'hui.Ce jour là à 14 heures je n'avais pas eu mon repas de midi et elle voulait me dire que ce n'était pas de son fait, mais de plus elles tournaient en rond et leur manque d'organisation semblait évident.

Il manquait une coordinatrice semble-t-il , une surveillante que je n'ai jamais vue. Le jour de ma départ j'ai souhaité la rencontre pour lui remettre la feuille d'appréciation, mais ele était dans un autre Service m'a-ton dit

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 15:46


15 Avril 20013
 

J'étais devenue une admiratrice de Benoît XVI depuis qu'il était de venu le bouc émissaire des "bons chrétiens".  Comment ose-t-on critiquer la branche sur
laquelle on est assis ? 


 la pédophilie 

Cela me rappelle une bien triste histoire 

j'étais chargée de l'éducation sexuelle dans une institution bordelaise , au cours de ces échanges il a été rapporté qu'un des jeunes  de cet
établissement était sodomisé régulièrement par les grands. Effectivement celui-ci était petit, "malingre" plus jeune .


 C'est un établissement pour jeunes  en grandes difficultés. J'avais signalé à l'un des éducateurs ce  problème,


Ce genre de situation était éludée mais il n'a pas eu l'air surpris 


 


   

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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 14:26


Axel KAHN généticien est venu à Pessac pour une conférence qu'il a intitulé                        

                                   Génétique Progrès et Liberté

Nous avons assisté à un cours de génétique accéléré d'un haut niveau.

En quoi la génétique est-elle un élément de progrès ou bien, serait-elle un élément d' opposition ?
Le code génétique est universel. Il est le même pour le poireau que pour l'homme.

 

 

Avec le mariage pour tous, en fait personne ne sait où nous allons. La modernité selon les stupides.

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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 13:05

Régis Debray  à Sciences Po  Pessac dans le cadre du Festival du cinéma son thème - Il était une fois  le communisme - 

Se situant face au communisme  il  précise qu'il n'a jamais été dans l'appareil, mais il était communisant.

Il est intervenu assez rapidement sur un de ses thèmes de réflexion
                         -   Place et nécessité du sacré  - .
        
Afin de ne pas déformer son propos, je vous propose, quelques phrases au plus près de son expression

 

 Le sacré comme pensée exigeante de notre vie d'homme.

La philosophie est parfois un tête à tête avec les textes (les philosophes restant confinés avec les livres)

 

Pour lui se pose la question du qu'est-ce qu'on fait et pas du qu'est-ce qu'on est  ;   il dit être dans le faire.

La différence entre le politique et l'intellectuel

La différence entre l'intellectuel et l'écrivain :
l'intellectuel a un projet d'influence,( c'est la guerre des opinions.)
l'écrivain c'est celui qui recherche la manière de dire ce qu'il a à dire
.

 

Comment nous faisons un choix politique ?
Le choix politique est déterminé par le tempérament et les circonstances de la vie ; en ce qui le concerne il  dit avoir avoir vu la pauvreté en Bolivie  ce qui a justifié son engagement  ( évocation de Sartre embarqué plutôt qu'engagé)
Il évoque aussi une de ses expérfiences en Equateur où il a vu arritver des américains, en sortant du car, ils  jetaient des pièces aux indigénes qui se battaient pour les récupérer...  Puis les travailleurs dans les mines en Bolivie

 

L'engagement c'est obéir et accepter une hiérarchie. L'autorité est une règle monastique.

L'action vient quand on rencontre quelqu'un de bien ; la doctrine vient après. et le tempérament détermine l'action plus que la doctrine
 
Pour Althusser "on désire ce qui est nécessité", donc on arrive à désirer ce qui est nécessaire

Dans les années 40 - 44 les patriotes étaient en Angleterre.

Les communistes étaient des nationalistes, pour le patriotisme et l'égalité sociale.

A la question  "ce qu'il peut dire de son expérience de la prison en Bolivie ?"
Il répond c'est un grand blanc dans ma vie, 
Une réclusion profitable, un temps de repos et de maturation ; j'ai beaucoup lu , je n'avais pas le droit de lire des livres politiques  donc j'ai lu la Bible,  avec une réflexion sur le fait religieux et le sacré.
Le spirituel concerne l'individu - l'âme c'est avec Dieu,  l'intérieur
Le religieux est un fait politique, une façon d'être. Le religieux c'est l'art du nous (donnez nous notre pain quotidien) c'est un moi dans un nous, dans une communauté, on peut en parler alors que le spirituel est quelque chose qui s'éprouve. Le fait religieux c'est  l'anthropologie, la matrice d'une conduite aujourd'hui. Le sacré est laïc et séculier.
Il n'y a pas de société sans sacré. On peut sacraliser n'importe quoi - un objet - un être ; pour les soviétiques la place rouge est sacrée; on n'a pas le droit d'y fumer. Le sacré dépasse le religieux. Pour Lévi Strauss, le sacré habite les hommes. Le sacré c'est ce qui rassemble. On ne peut unifier que par ce qui dépasse. Le sacré est un lieu à part qui rassemble, c'est un lieu retrouvable, il n'est pas manipulable. Le sacré interdit le sacrilège 
Pour Platon c'est un point retiré qui nous rassemble et nous dépasse.
Aujourd'hui il y a un flottement des valeurs et des esprits.
Au 19 ème siècle, période de déchristianisation, la religion est remplacée par la Patrie,
actuellement l'Etat n'est plus porteur, le Président règle les questions économiques, il laisse la question du sens mais jamais l'instituteur ne vaudra le prêtre dit Sarkozy.
Aux Etats-Unis Dieu et la religion civique sont liés, il y a une cohésion d'esprit et 85 % des habitants sont croyants.

Dieu est fédérateur  il y a actuellement une poussée évangélique en Afrique.
Quand l'Etat recule le clergé remonte, la mafia aussi!...

Dans un Etat faible le clergé est fort

Si l'Etat Nation n'est plus rien, le rêve européen s'écroule et on voit apparaître des mouvements sectaires. l' Europe s'est diluée .Quand on pose la question de l'identité, c'est que déjà on l'a perdue..

Nous vivons dans un présent perpétuel. Il faut regarder l'avant mais aussi le rétroviseur.
La transmission est différente de la communication.La transmission se fait dans le temps. on arrive à domestiquer l'espace pas le temps.

 L'homme transmet mais pas le dauphin ; l'homme invente, extériorise, c'est un technophile.

Les fêtes de la poésie ce n'est pas apprendre Baudelaire et transmettre, Il y a un fossé, une discontinuité, un changement de médiaphère.

La transmission ne se fait plus du grand-père au petit fils.


Une question pourquoi seulement 12 étoiles sur le drapeau européen
Réponse Le drapeau européen a 12 étoiles - c'est le cadeau d'un jésuite Belge inspiré  par les 12 étoiles dans le ciel de la Vierge Marie (voir l'Apocalypse de Jean).

Le Marxisme c'est une religion du vide

Ellul est un pionnier, un spiritualiste.

C'est la bioéthique qui change le monde.

Toute Fédération est une opposition . Se poser c'est s'opposer.

La fierté est de faire quelque chose pour la France, pas d'être français

Marcel Gauchet devrait voyager pour voir le désenchantement de l'Europe de l'Ouest.  Aujourd'hui il y a un flottement des valeurs et des esprits, il y a un morcellement des valeurs. Il faut du nous avec une appartenance, une fierté, une communauté.  .

 Par quoi allons-nous remplir le vide ?

Je ne partage pas forcément les idées de Régis Debray, mais j'apprécie sa réflexion particuliérement sur le sacré et le sens de la vie.
 
La question que j'ai posée à Régis Debray aprés sa conférence
 Par quoi ou par qui allons nous remplacer ces valeurs abandonnées ?

 ce qui est important c'est de se poser la question  me dit-il


On ne détruit que ce qu'on remplace nous dit Auguste Comte . Nous allons remplacer ces valeurs ? Annick

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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 16:45

Le vrai pouvoir des cathos

A gauche ils sont trés donneurs de leçons.  

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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 16:57

Querelle d'experts sur le "déni de grossesse "


Si l'infanticide se justifie par un déni de grossesse où allons nous ?
Lorsqu'une femme sait depuis le début de sa grossesse qu'elle mettra fin à la vie de son enfant et cela à 3 reprises.

L' expert (gynéco) dit qu'une femme ne peut mettre un enfant au monde seule, celui là il faudrait bien qu'il aille faire un petit stage en Afrique
Dans les campagnes en France il n'y a pas si lontemps c'était courant.

Jugement 3 ans 1/2 de prison pour 3 infanticides pour Mme Courgeau et 15 ans pour une malvoyante dans le même cas quelques mois plus tard ?

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27 février 2009 5 27 /02 /février /2009 22:15

Annick Lajoinie     
juin 2007                                                                                                                     
4 Avenue Alexandre JAUBERT                                                     
33600 PESSAC

Tel : 05 56 45 10 33
      : 06 13 20 66 58                                                 



                                                                               







 

 

                Est-il essentiel à la Foi chrétienne de faire appel à la raison ?

  



                       Il est facile de croire mais difficile de s'en expliquer, car la Foi chrétienne est une expérience à vivre.
                       Dans sa Première Lettre, Pierre nous dit : «  Soyez toujours prêts à justifier de l’espérance qui est en vous devant ceux qui vous en demandent raison » 1 P 3, 15 - 16                                               
                      Ainsi dans le monde actuel, le croyant peut-il s’installer dans une position qu’il n’aurait qu’à conserver ou bien, doit-il s’éduquer à la raison argumentaire et critique, pour ne pas tenir la religion comme réductrice et discriminante. Et est-il alors essentiel à la Foi chrétienne de faire appel à la raison ?                       


Du coté des philosophes

                        La question s’est déjà posée et : «  D’après le témoignage des Actes des Apôtres, le message du christianisme se heurta très rapidement aux courants  philosophiques de l’époque… »
                        Pour se faire comprendre des païens, les premiers chrétiens ne pouvaient se borner à renvoyer leurs discours à Moïse et aux prophètes. Ils devaient faire appel à la connaissance naturelle de Dieu ainsi qu’à la voix de la conscience morale de tout homme. La religion grecque abondait en dieux veillant sur l’homme,  qui avait basculé dans l’idolâtrie. Comme les philosophes s’étaient déjà opposés aux mythes et aux cultes à mystère, que l’idolâtrie et le polythéisme ont toujours fait  horreur à l’homme de la Bible ; les premiers chrétiens estimèrent qu’il était sage de mettre leur discours en rapport avec la pensée des philosophes. Ces derniers avaient une vision respectueuse de la transcendance divine. Donc lorsque les chrétiens se sont trouvés en situation où ils avaient à justifier de leur foi, les Pères de l’Eglise et les pères de la philosophie ont mis en évidence le lien qui existait entre la raison et la religion. C’est sur cette base que les Pères de l’Eglise entreprirent un travail fécond avec les disciples des philosophes de l’Antiquité pour la compréhension du Dieu de Jésus-Christ.
Les  grandes philosophies se réfèrent à un fondateur, mais qui n’est pas lui-même l’objet de cette philosophie alors que la foi chrétienne affirme en Jésus le révélateur et le révélé. Donc très vite  des différents apparaissent et les mettent en opposition, car la foi chrétienne représente la transcendance divine par un visage humain sous forme de faiblesse alors que  les philosophes se faisaient une tout autre idée de la transcendance. Pour les philosophes Dieu est une pure Pensée, il est inatteignable et ne peut s’intéresser à l’homme.
 Pour Aristote « l’univers entier se meut sous l’attraction de la Pensée divine en étant attiré vers elle comme par un aimant ».
 La naissance du christianisme fût donc difficile.
De plus pour les chrétiens, leur  premier devoir était, l’annonce du Christ ressuscité. L’évangile offrait une réponse tellement satisfaisante à la question du sens de la vie, qui était demeurée jusqu’alors sans réponse, que la vision des philosophes leur paraissait parfois bien inadaptée.
Pour Clément d’Alexandrie la philosophie était un enseignement préparatoire à la Foi chrétienne. Tertullien et Irénée émirent des réserves.  C’est St Augustin, le grand Docteur d’Occident qui était en contact avec différentes écoles philosophiques, qui a réussi le premier à faire le lien entre les philosophes et la doctrine catholique. L’évêque d’Hippone réussit à produire la première grande synthèse de la pensée philosophique et théologique vers laquelle confluaient les courants de pensée grecs et latins. A la suite de ces échanges, certains philosophes affichent leur foi d’autres leur incroyance.

                    La raison en philosophie est limitée par des principes d’ordre et de méthode  à elle seule, elle ne nous fait rien connaître. Simplement elle nous aide à réfléchir.              
 

Du côté de la science
 
                 Les progrès scientifiques nous ont fait avancer dans le domaine de la connaissance et l’homme a pu penser qu’il allait pouvoir tout expliquer, tout maîtriser. Mais en mathématiques, la raison est la valeur qui permet de passer  d’un membre  à un autre d’une suite. L’arithmétique suppose connu ce qu’est un nombre premier.
                Le doute scientifique des mathématiciens et des physiciens apparaît avec le jugement de Galilée vers 1633. Ce jugement révolutionna les concepts et les croyances. Descartes mit en évidence les erreurs que les certitudes engendrent dans les esprits.  Il mit en place une méthode, dans le but de se dégager du doute et de le faire évoluer. Le doute cartésien est un doute méthodique.  Le cogito est d’abord une méthode pour la science.
              Après de brillantes recherches, Descartes fait table rase de toutes les connaissances non fondées et à  partir de là il y a là une prise de conscience que le doute existe dans tous les esprits. Pour lui ne subsiste que la certitude de la
Pensée qui doute.
               Descartes est le premier philosophe qui a attribué au « moi pensant de l’homme » un rôle décisif et fondateur de l’édification du savoir.
               Par la suite l’intuition de Kant, sera de penser qu'il faut chercher non seulement dans les objets, mais aussi « dans le sujet connaissant lui même ».  (9)
La connaissance du monde  connut alors une avancée en tenant compte de la dimension de l’homme lui-même et de sa perception des choses. Au lieu de chercher  toute vérité dans les choses, Kant et après lui Husserl et d’autres ont pris conscience que la vérité peut être aussi en rapport avec la personne et qu’il y a  un rapport du sujet à l’objet.
               A partir de là  l’homme ne peut que s’interroger et Heidegger ajoute encore à nos interrogations, en disant que l’homme n’est que « le berger de l’être ». De plus les sciences humaines sont venues ajouter de la complexité à  nos incertitudes.
                La science  nous donne les moyens de parvenir jusqu’à un certain point dans la connaissance mais l’expérience est nécessaire et elle est toujours limitée.
                Les philosophes ont épuré les religions de leurs idoles et ils ont fait  avancer la réflexion dans le domaine de la raison qui seule ne fait rien connaître. Mais elle nous oblige à ne pas dire n’importe quoi c’est à dire de faire appel à la raison.
                 Le modernisme avec son avancée scientifique, a pu penser, un moment tout dominer tout maîtriser. Rien n’est prouvé et l’homme est toujours en recherche de vérité et se pose toujours la question du sens de la vie

                 Conscients que toutes les sciences ont des limites, il lui reste la question essentielle du sens de l’existence ;
                 Peut-on expliquer par la Foi le sens de l’existence ?
 
                 En nous interrogeant sur le sujet de cette réflexion nous étions habités par le doute. Pour nous justifier, nous avons voulu démontrer que dans toutes les sciences, il y a des incertitudes, que rien n’est prouvé.

                  Les agnostiques voudraient avoir l’explication de notre croyance. Ils voudraient des preuves pour croire. Nous même nous nous interrogions.  Car prouver que Jésus est ressuscité…  comment ne pas en douter ?
Le cheminement que nous avons fait ici, nous a permis de  mieux percevoir que la Bible n’est pas un livre d’histoires, mais l’histoire d’un peuple qui ne cesse de relire l’alliance au cœur de son histoire  et  nous avons à l’interpréter et a l’accueillir aujourd’hui. Croire en la résurrection  c’est croire à l’impossible, c’est traverser tous les pardons et tous les liens impossibles. C’est savoir que nous avons à garder l’espérance pour surmonter les difficultés de la vie.
 Le Christ ressuscité c’est l’espérance du chrétien. Ce n’est pas éradiquer la mort mais savoir que rien ne peut nous détruire de manière définitive. C’est croire que le bien  triomphera du mal.
 La foi au christ ressuscité ne va pas de soi. Il faut du temps, des avancées et des reculs pour que s’ancre en nous ce qui est la décision la plus fondamentale de notre vie.
Pourquoi vouloir chercher des preuves pour tout et particulièrement pour la foi ?

           Leibniz justifie sa Foi en disant « pourquoi  y a-t-il l’étant et non pas plutôt rien » c’est à dire, pourquoi  le  monde  existe, qu’il est habité alors qu’il pourrait ne rien avoir ?
                Parménide, se contente de dire simplement  « il y a qu’il y a  »

 Du coté des croyants

                 Le croyant accueille Jésus Christ comme fils de Dieu, mais lorsqu’il désire comprendre et approfondir ce qu’il vit et ce qu’il croit,  il se livre à un travail réflexif. Pour croire, il faut penser, mais le doute est inclus dans tout raisonnement, il est de l’ordre de la Foi, il donne de l’importance à la remise en question et  à une ouverture. Accepter de douter c’est vouloir s’approcher d’une connaissance plus vraie. C’est tenter de devenir plus mature avec un esprit plus structuré. Dévaloriser cet état de questionnement serait vouloir imposer une rigidité qui n’accepterait aucune discussion ni aucun cheminement. Mais la réflexion entraîne beaucoup de questions.
                 Husserl nous dit, qu’une fois dans sa vie « il faut se replier sur soi-même et au dedans de soi, tenter de renverser toutes les sciences admises jusqu’ici et tenter de les reconstruire ». Le doute dans la foi permet d’avancer. Il ne s’agit pas d’un doute sceptique et permanent mais le doute d’une foi vivante toujours en chemin.
                 Sylvie Germain nous dit également « Certains adhèrent à cette vérité proclamée… ils font corps avec elle … Ceux-là font pire qu’escamoter la réponse à l’insondable question de l’existence de Dieu ils la pourrissent, l’empoisonnent, la pétrifient » (10)
 Certains chrétiens vivent leur foi d’une façon frileuse. Le risque est  peut-être un certain enfermement car la foi est  alors passive. Ces chrétiens sont dépourvu de sens critique et ne risquent-ils pas alors « de tomber dans un excès d’affirmations  en annulant ainsi tout questionnement » nous dit encore Sylvie Germain. Il est vrai que l’éducation qu’ils ont reçue, ne leur a jamais permis d’émettre le moindre doute.
                 Penser c’est prendre des risques et Il faut à chaque instant réorienter  sa manière de croire en tenant compte de l’évolution du monde La foi est interpersonnelle, elle ne peut se vivre qu’avec les autres en fidélité avec la parole de Jésus « Aimez-vous les uns les autres ».
                Avec l’évolution du monde, il nous faut donner un fondement à notre foi. Si tous les chrétiens s’enferment dans leur croyance sans pouvoir en parler, sans reconnaître leurs doutes mais aussi leurs choix volontaires, ils risquent de tenir la religion comme dogmatique, enfermante et excluante.
               Jean Paul II nous dit « la foi demande que son objet soit compris avec l’aide de la raison »


La raison et la foi

                 Nous sommes conscients que la foi chrétienne est difficile à expliquer car elle fait appel à une adhésion à une Parole qui vient de quelqu’un. C’est une question de confiance non de raison. Lorsqu’on aime peut-on expliquer pourquoi ? ( c' est une question de confiance faite à quelqu’un). C‘est une expérience à vivre,  il y a du subjectif et de l’affectif dans cette expérience. La foi s’éprouve mais ne se prouve pas  nous dit Saint Augustin.
                 Mais pour faire le choix de croire en toute liberté il nous faut faire appel à la raison. La raison est importante mais elle a des limites. En revanche une connaissance surnaturelle n’est pas limitée. Il faut donc passer d’un donné naturel à une donnée surnaturelle. C’est aussi l’expérience du sacré et la religion assure cette relation.
                 La foi ne disqualifie pas la raison qui l’oblige à se mettre en mouvement mais  la foi accompagnée de la raison devient une énergie.  Nos actes et notre manière d’être ne sont-ils pas nos meilleurs témoignages ? Jésus n’a jamais rien écrit. En parlant de manière d’être, nous ne pensons pas  pour autant, que les chrétiens sont meilleurs que les autres,  ils sont en chemin, ils ont trouvé « l’étoile » qui les guide. Comme saint Thomas, pourrions nous dire, Seigneur fait que mes doutes, mes errements soient le chemin.
               C’est riche d’une certaine  connaissance  indispensable et d’une réflexion, que nous pouvons éprouver notre  foi.

Conclusion

               Cette réflexion nous a permis une nouvelle ouverture. La foi est à partager, elle se nourrit des hommes avec qui nous partageons notre vie.                                                                  
Sommes-nous plus « armés » pour répondre aux interrogations de ceux « qui   n’arrivent pas à croire » ? Peut-être car ayant réfléchi sur nos doutes et aussi sur nos certitudes, nous pouvons accepter l’incompréhension de ceux qui disent ne pas croire, mais qui nous envient et nous posent des questions. Nous trouvons toujours désormais  des points de rencontre.
               Nous savons que nous ne détenons pas la vérité et que toute vérité dont nous nous croyons porteur ne donne aucune place à la vérité de l’autre.(1)
               Vouloir tout expliquer est impossible. « Selon la foi chrétienne, c’est sur la croix que Jésus ouvre et accompli la totalité de la Loi, et c’est par là qu’il la  transmet aux païens » nous dit Jean Paul II.
                Pour que notre foi soit « assumée » il nous faut avoir acquis une connaissance des Lois, qui ne sont que des balises, mais qui lorsqu’elles sont acquises deviennent des lois intérieures.

               Si notre réflexion ne fait que maintenir notre croyance en Dieu, notre interrogation ne peut que se poursuivre.

 .

Doc
Jean Paul II  Foi et Raison Lettre encyclique Fides et ratio
André Léonard Foi et philosophie
André Dartigues .Le croyant devant la critique contemporaine"
Bernard Sesboüé   Croire
Emmanuel Housset – Husserl et l’énigme du monde
Sylvie Germain  Mourir un peu
Ratzinger  Le pluralisme des religions


.
Le pape serait-il devenu la victime comme le christ en son temps ? Le bouc émissaire aujourd'hui ...
Certains "bons catho" pensent détenir la vérité. Il me semble parfois que ce sont les juifs du temps de Jésus. Ils sont intransigeants, nous avons l'exemple avec le pape aujourd'hui (car ce sont souvent ces "bons catho" là qui critiquent le pape) il les gêne bien sûr, ils veulent tellement tout changer mais ne changent pas eux-mêmes.
Les "dames patronesses"  -  Nos juifs d'aujourd'hui. Les saints laïcs qui veulent gouverner,  les vierges pures spécialisée dans les leçons  contre la  droite ;ils parlent de modernité mais ne changent rien à leur comportement Le fait d'être socialiste dans la lutte des classes alors qu'ils s'enrichissent honteusement. Cahuzac aujourd'ui
J'ai fait le choix de dire ce que je pense mais je garderai une certaine distance avec ces "bonnes âmes" pour me protéger.
 

 27 Mars 2009 
Même l'ancien maire de Pessac venu inaugurer la pose de la première pierre d'un lycée à Pessac s'est cru obligé de parler du pape et du préservatif dans son allocution hier...
avec son interprétation bien sûr ou celle qu'il veut en donner. Quelle tristesse !.
Il n'a certainement pas lu l'article mais çà cause...

Enfin pendant qu'on parle du pape et du préservatif à la manière qui nous convient,on se donne bonne conscience. La pauvreté et le mal être dans ces pays devraient sans doute nous interpeller davantage.  Le pape donne un idéal à suivre, c'est son rôle. Il souhaiterait une sexualité dans l'amour et la fidélité.
Il a dit qu'on ne peut vaincre ce problème du sida uniquement avec des slogans publicitaires
on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs
Qu'on ne peut trouver la solution que dans un doubleI engagements :
-  une humanisation de la sexualité, une nouvelle façon de se comporter l'un envers l'autre et
- une amitié vraie, surtout envers ceux qui souffrent, la disponibilité à être avec les malades au prix de sacrifices et de renoncements personnels'
 Les africains ont bien compris le message ainsi que ceux qui agissent sur place en s'occupant des sidéens et qui offre une contribution très grande et très importante.mieux que  les gens mal intentionnés y compris dans l'église ils cherchent un bouc émissaire et  sont en quête de pouvoir et  forcément la hiérarchie gêne.
N 'assasinons pas ce pape qui est un homme de très haut niveau intellectuel et qui connaît bien la question du sida. (25 % des structuresi s'occupant des sidéens sont catholiques) 
ne hurlons pas avec les loups.
 Ce pape avoue humblement avoirl a été profondément meurtri de cette incompréhension.
et il aurait certainement autre chose à faire que de se justifier devant quelques renards (et c'est un euphémisme) qui lui cherhcent des noises en déformant sa pensée.
Ceux qui ont lu son livre sur la pluralité des religions paru il y a une dizaine d'années ont compris que ce serait forcément l'une des priorités de son pontificat.et c'est si important
 pour la paix.

En ce qui me concerne j'ai beaucoup moins d'admiration et de respect pour ces prêtres qui ne respectent pas leur pape .  Nous avons le respect des prêtres et sommes à leur écoute à leur service dans la mesure où ils  détiennent  leurs orientations de ceux qui ont été choisis pour cela. Car si au nom de la modernité chacun essaie d'organiser  (de désorganiser)en fonction de "sa" vérité, il veut se prendre pour Dieu lui-même...
. La modernité c'est Vatican 2.  et c'est surtout un ajustement dans le quotidien pour chacun.
Si n'avons pas une orientation  chacun va imposer sa loi. Tenter l'unité des religions avec ça..
 Une "bonne catho" disait un jour, j'ai été appelée... (une voix) quel besoin de pouvoir, que de vouloir imposer ainsi "sa" loi...
                                      ---------------------------------------------------------

Suite aux commentaires d'un prêtre au sujet du pape ...une personne me disait l'autre jour, "ces curés qui se veulent si libres et critiquent tant le pape ils pensent que les chrétiens vont continuer à les entretenir ?"
L'autre paroissienne "ce curé qui nous parle toujours de ses doutes dans ses homélies ... si le pasteur a des doutes et ne sait pas où il va  comment voulez -vous que les brebis suivent  ? je préfère rester chez moi. 

Je m'abstiendrai du reste...


Quelques commentaires suite à la parution de mon blog :

 - Suis allé sur votre site. Très intéressant. Je suis pour un magistère papal un peu hiératique. Le Pape doit parler ex cathedra, dire la doctrine et non pas parler a des journalistes dans un avion. Dailleurs, je ne suis pas très partisan des voyages pour un Pape. On voit les résultats .

 - Bravo de l'avoir dit, nous sommes beaucoup à le penser.

 - Le pape moi je n'en tiens pas compte. Tout ce faste autour de lui me dérange beaucoup. Il faut qu'il descende de sa planète. Je crois aux prêtres qui célèbrent les sacrements et je crois qu'ils sont l'intermédiaire de Dieu à ce moment là.

 - Intéressant. Réflexion a poursuivre.


- Heureusement que le pape a fait un sans faute en Terre Sainte. Ses détracteurs guettaient la moindre erreur.
 
- Votre paroisse  est un microcosme que je ne fréquente plus

Ce que je trouve important, c'est que le Pape lors de son dernier voyage en "Terre Sainte" a mis l'accent sur les valeurs communes des trois religions monothéistes


                                           ----------------------------------------------------


Je ne suis pas une inconditionnellle du pape, mais un tel acharnement contre lui m'afflige

 
Lorsque je travaillais dans un service d'I.V.G (
 d'interruption  volontaire de grossesse )

Le Pape Jean Paul  2 avait dit que toutes les personnes qui travaillaient dans ces services serait excommuniés. J'avais eu l'occasion de rencontrer l'évêque du moment  Monseigneur Maziers
. Je lui avais expliqué ce que je faisais les entretiens dans ce service , que je n'étais pas là pour encourager les femmes à faire des IVG, mais à les écouter pour les aider à faire le moins mauvais choix. Que j'essayais d'être le plus neutre possible. 
 Que si le pape m'excommunait c'est qu'il n'avait rien compris.

.Il m'a donné son point de vue. dont je me dispenserai d'utiliser le contenu.

 

Etant adulte ,j'ai pris mes responsabilités

 

Lorsque j'ai fait un mémoire sur ce service, j'en ai remis un exemplaire à Monseigneur Eyt

qui m'a remerciée en me donnant sa vision sur le sujet.




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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 14:53

 

 

      

  

 

    Toute expérience du sacré est-elle une expérience religieuse ?



 
j'avais l'intention de supprimer ma réflexion sur le sacré, qui allait paraître dépassée, mais je viens de lire le dernier livre de Régis Debray - Le moment fraternité - et je vois que le sujet est d'actualité.
"Dans ce monde où tout est monnayable, le sacré personne ne peut se l'approprier dit-il

Voici un passage ou il fait l'analyse du livre de René Girard
"Les apologétiques chrétiennes, plus spécialement
catholiques(René Girard, par exemple), sont en général des essais de désacralisation du christianisme, dont on veut croire qu'il aurait renvoyé le sacré dans le barbare, le non occidental, le primitif, en ouvrant une ère radicalement nouvelle,de spriritualité sans frontières et d'éthique sans exclusives. .. 
afin d'éviter le terme suspect de sacré, quitte à retomber, si les mots ont un sens, dans  un animisme païen par ailleurs décrié, qui peuplait d'esprits certains lieux et logeait une âme dans les choses. Pourquoi pas les maisons hantées et des pierres miraculeuses ? un pas en avant,deux pas en arrière..."
 Apologétique voulant dire  qui défend la religion, on peut penser que R. Girard est chrétien 
 Quant à Régis Debray il est agnostique, je crois, mais son raisonnement est intéressant.

              René Girard, s'il vit encore a 86 ans. Sa pensée était intéressante il y a 40 ans avec sa théorie sur la violence fondée sur la "rivalité mimétique" selon celle-ci, les hommes désirent ce que désirent les autres, ce qui conduit au déchaînement d'une violence qu'ils ne peuvent contenir qu'en l'extériorisant par le sacrifice d'une "victime émissaire"
 Le bouc émissaire aujourd'hui c'est le pape. Le concept de "rivalité mimétique". il est vrai qu'intellectuellement il a dû faire des envieux. ce sont les "bons catho" qui l'ont attaqué les premiers. La horde suit.

(1) rivalité mimétique voulant dire simplement jalousie

            Le sacral ne meurt pas dit 
R. Debray, il mute
    
Ce constat me semble intéressant car vouloir nier le sacré pour une spiritualité sans frontière.... 
changer un mot pour un autre plus vague....sans rien proposer, c'est du changement  qui détruit sans construire.

Encore un extrait du livre de R. Debray
La sacralité est oeuvre humaine, puisqu'elle prend racine dans l'histoire. mais on ne veut plus que du présent et du propre. Il faut donc se débarasser   de ce qui fût nos péchés d'hier  "refilons notre mauvaise conscience aux retardataires. Leurs crimes d'aujourd'hui nous sont d'autant plus insupportables que ce furent jadis les nôtres  ...Plus ils culpabiliseront
, plus ils serons disculpés"
 Le moment fraternité -  de Régis Debray page 220


Changer pour changer, voilà me semble-t-'il ce que  certains bons cathos" appellent la  modernité
 ils veulent simplement tout contester.
Toujours le même discours depuis 30 ans :
 le mariage des prêtres.
Les femmes ordonnées.
Le remariage à l'église.
 Les évêques doivent être les plus grands serviteurs etc ...(Le pape aussi sans doute..) pour qu'ils épanouissent enfin leur pouvoir là où ils ont tout raté
Ceux qui tiennent ces discours , je ne les vois pas changer eux-mêmes.
 c'est ceux là que j'appelle les donneurs de leçons ou "les bons cathos"
  


Notre salut se trouve du côté du sacré . Le Monde du 21/3/09

Dans son nouvel essai, - La Marque du sacré Jean Pierre DUPUY -  affirme que c'est dans le retour du sacré que la société, après avoir voulu l'expulser au nom de la rationalité, peut trouver son salut face à la démesure de la modernité technologique.

Ce landais né en 1941, philosophe polytechnicien. Reçu à Normal Sup
semble pouvoir faire une réflexion interessante sur le sujet.

Dans le Monde du 21 Mars ,Il affirme que notre salut se trouve du côté du sacré et nous met en garde contre les violences de la modernité


J'ai vu aussi recemment que le "sacré" est devenu une question pour les classes  de terminales et les concours des grandes écoles
                  
_____________________________________

Revenons donc à ma réflexin d'il y a 4 ans


 
  L'expérience du sacré est-elle une expérience religieuse


             L’expérience religieuse est d’abord une expérience du sacré nous dit Francis Kaplan, mais toute expérience du sacré est-elle une expérience religieuse ?

 

             Dans une première partie nous essaierons de définir la notion du sacré.

 

             Dans une deuxième partie nous réfléchirons sur l’expérience religieuse

           

     Ensuite nous tenterons de dire si toute expérience du sacré est une     expérience religieuse et s’il y a du sacré sans religion

 

                    Nous terminerons par la réflexion  : est-ce que le sacré est

             nécessaire ou indispensable à l’homme.

 

 

              La notion de sacré  

        Le sacré selon le dictionnaire Larousse a un rapport avec le divin 

« dans l’interprétation des phénomènes religieux, le sacré est le caractère de ce qui transcende l’humain par opposition au profane ».                  
 
En latin « sacer » introduit la présence d’un signe sur-humain vénérable.
  

                   Le terme sacré est un mot équivoque, il qualifie une expérience non conceptualisable et s’objective dans des phénomènes culturels, qui donnent lieu à une transmission, par des mythes et des rites essentiellement.        

                  Depuis que nous étudions les  sciences humaines, le sacré est parfois défini comme un état affectif qui submerge « le moi » avec la perspective de quelque chose d’infini, qui est vécu au travers d’un sentiment de dépendance à l’égard d’une force non maitrisable).  R. Otto va jusqu’à rattacher le sacré à une structure à priori émotionnelle.

                   Dans l’expérience du sacré il y a quelque chose de transcendant même si cette transcendance se situe dans l’ordre de l’immanence.  C’est un absolu, quelque chose qui nous dépasse. Par rapport au sacré l’homme aurait donc une situation inférieure et dépendante.

                  Durkeim parle d’un état collectif il dit que le sacré est lié au profane et que la religion assure cette relation. 

                 Si le sacré est lié au profane et que c’est la religion qui assure cette relation…

 

                Que pouvons nous dire  de l’expérience religieuse.  

 

               L’expérience religieuse c’est ce qui relie à Dieu.
N
ous faisons la distinction entre le religieux et Dieu,. La grande difficulté pour expliquer l’expérience religieuse c'est qu' elle se vit.

               Monseigneur Lustiger parlait récemment de l’expérience du dépassement. J’adhère à cette idée, l’expérience religieuse est une expérience de dépassement.

                Dans notre expérience religieuse nous utilisons les rites et les mythes,  qui  perpétuent des événemets passés. Dans les mythes le présent est éternel.     

             Les sacrements sont des rites qui mettent en rapport le sens et la parole d’un événement passé de la vie du christ « faites ceci en mémoire de moi », le signe de la croix  renvoie tous les chrétiens au Christ mort sur la croix.

 Le baptême , la confirmation sont autant de signes vécus par les chrétiens à travers des rites.

                  Les rites sont parfois vides de sens dans certaines célébrations.

 Le prêtre dans son homélie dimanche dernier parlait des traditions (1) « qui sont comme la multitude de rites accumulés au cours des siècles auxquels les pharisiens étaient très attachés et qu’ils accomplissaient scupuleusement ; trop scrupuleusement car en fin de compte, ils les accomplissaient machinalement et le cœur n’y était pas ».

                      Les juifs et les musulmans ne mangent pas de porc parce que le législateur religieux leleur interdit. Ils observent cette interdiction, parce qu’elle leur apparaît comme sacrée.

                  Le totem considéré comme l’ancêtre dans certaine religion africaine ou polynésienne est vénéré et honoré à ce titre.

 

                  Dans le journal « Ouest France » du 10 septembre, il avait une photo de Bombay où des dizaines de milliers de fidèles immergent des statuts de Ganesh. Pour eux ce dieu à tête d’éléphant, protecteur du foyer est probablement sacré.

 

                  

 

(1)   Alors que la Tradition plonge ses racines dans le sol pour produire des fruits nouveaux à chaque saison            

 

 

Mais toute expérience du sacré est-elle une expérience religieuse ?

   

 

                            Les francs maçons qui entrent en loge évoquent le grand

Architecte de l’univers, qui n’est pas Dieu pour la majorité, mais ce grand architecte représente  pour eux, cet être supérieur (ou autre chose) de supérieur qu’ils ne nomment pas, mais qui est pour eux l’être suprême, supérieur « le tout Autre »  celui vers qui ou vers quoi  il faut tendre pour cheminer vers la perfection ; but à atteindre par le travail, la tolérance, l’amélioration de la vie des hommes et le perfectionnement de soi-même, autrement dit l’expérience du dépassement.

Ils font bien la différence entre l’initié et le profane,  le profane n’entre pas dans le temple . L’intérieur du Temple étant un lieu sacré non accessible aux profanes.

 

            Il y a aussi l’amour sacré de la Patrie
                    La vie est sacrée

           

                             

 

 

             Y a-t-il du sacré sans religion ?

 

             Ces hommes qui ne sont pas religieux ont un rapport au sacré ; que ce soit la Patrie, le grand Architecte de l’univers, le rapport à l’art qui peut être une contination du sacré etc …  L’expérience du sacré dépasserait donc très largement les contours de l’expérience religieuse

      .

 

                 N’y aurait-il pas lieu de revoir ces notions de sacré ?

                                          

                 Peut-on dire encore que la patrie est sacré ?  à l’heure de la mondialisation et de la grande Europe… il n’empéche que chacun de nous aime sa Patrie.

                 La vie est sacré nous dit-on mais « qu’un sang impur abreuve nos sillons » nous fait dire la Marseillaise …

  

                  La vie est sacrée mais nous pratiquons aujourd’hui l’avortement, remboursée par la Sécurité sociale, donc reconnu et accepté .

                       

                  Les liens sacrés du mariage … , mais il y a un divorce sur trois mariages de nos jours.

                 

                   Néanmoins nous retiendrons que le sacré ne se réduit  pas obligatoirement à la pratique religieuse et qu’un certain nombre de personnes apparamment extérieures à toutes pratiques religieuses se référent au sacré.

 

 

 Pour terminer nous réfléchirons sur ; le sacré est il nécessaire à l’homme ?

 

 

                   L’homme a-il besoin d’une référence, d’un au-dessus de lui, comme s'il n’arrivait pas à s’appréhender entre la négation de soi et l’affirmation de soi. Entre le besoin de se soumettre et de dominer.

                  Le sacré c'est la présence de l’absence.

                  L’expérience du religieux qui est la nôtre et le demeure occupe notre pensée, préside à l’organisation de notre imaginaire et gouverne les problèmes qui nous préoccupent. Au sens kantien il joue un rôle d’idées régulatrices, à la fois inatteignables, struturantes et motrices.

 

                  Une sortie complète de la religion est possible nous dit Marcel Gauchet  « Cela ne signifie pas que le religieux doive cesser de parler aux individus… où indépendamment de tout contenu dogmatique arrêté, il est expérience personnelle.  Le déclin de la religion se paie en difficuté d’être soi ».

                   L’expérience explicite de l’Autre ou du «  Grand Autre » pour reprendre l’expression de Jacques Lacan ou du «  tout-autre » de Rudolf  Otto est-elle nécessaire à l’individu ?

                  Le sacré révèle une profonde ambivalence pour le philosophe Kierkegaad, il s’agit « d’une antipathie sympathique et d’une sympathie antipathique » nous dit-il.  

                  Dans la mesure où il n’y a pas de conceptualisation du sacré l’expérience du sacré est bien difficile à définir. Nous parlons avec beaucoup de difficulté de l’expérience qui est la nôtre .

 

                Nous nous interrogons car le sacré  correspond à un ensemble de comportements individuels et collectifs qui remontent aux temps les plus immémoriaux de l’humanité .

                Que la religon ou que les religions disparaissent sous les formes dont nous les vivons actuellement, c’est possible.mais que nous restions fidèles à la Tradition de l’église nous semble souhaitable.

                Mais notre Société oublie peut-être le sens du sacré pour le remplacer par des substituts et donne une priorité au bien être et à l’individualisme. Elle reste sans repéres dans une vie psychiquement stressante et l’homme se trouve à nu avec ses angoisses, ses interrogations sans réponses . Ce qui lui fut épargné depuis le début de l’aventure humaine par la grâce des dieux.  -

              A quoi bon vivre , si l’on doit disparaître sans laisser de traces,  

.  C’est la part de pertinence que comportent les théses qui font dépendre la religion des nécessités intangibles de la fonction symbolique».

 

. Le déclin de la religion se paie en difficulté d’être soi

 

Ce terme correspond à un ensemble de comportements individuels et collectifs qui remontent aux temps les plus immémoriaux de l’humanité .

 

                  Cette opération élémentaire de division du réel, de dédoublement du visible et de l’invisible serait-elle source du monde de la croyance ?

 

                           L’art est la continuation du sacré

 

"L’homme n’est-il donc homme que s’il se connaît comme homo religiosus" 

nous dit Gwendoline Jareczyk ?

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